UN PEU de LENTEUR ( suite )
Je prends alors conscience qu'une diligence aurait mis deux jours pour ce reste de trajet. Avec mon train rapide, je pouvais être à Paris une demi-heure plus tard.
J'allais donc me réjouir de ce progrès qui nous autorise à nous rendre en Allemagne pour la journée et à revenir aussitôt, de cette époque qui permet de compresser tant d'expériences dans si peu de temps, lorsque tout à coup j'aperçois une fumée étrange par la vitre.
Un instant plus tard, le train s'arrête. Nous sommes en pleine campagne.
Un champ de peupliers s'étend jusqu'à un petit bois.
Le ciel est sombre. Quelques minutes passent.
Une voix nous demande de descendre. Des échelles ont été mises devant les portières. On se disperse joyeusement dans l'herbe. Mon wagon continue de fumer...
( à suivre )