UN PEU DE LENTEUR ( fin )
Nous sommes restés là trois heures. C'est un souvenir inoubliable. Comment raconter la petite fille qui improvisa un air de clarinette devant les trois cents passagers, l'orage qui nous obligea à nous réfugier sous un pont, les applaudissements délirants quand un jeune Allemand traduisait les consignes des pompiers français?
Trois heures à ne rien faire. Personne n'a pensé à se plaindre. On était bien. On parlait. On regardait les gens. Le train s'était arrêté dans sa course folle et la lenteur du temps reprenait sa place.
Lorsque je suis arrivé à Paris, je me suis rappelé les retours en pleine nuit après les longues vacances d'été.J'avais l'impression d'être le petit garçon endormi au fond de la voiture et qui entend, quand s'arrête le moteur: " on est arrivé à la maison. Réveille-toi, l'école reprend demain! "
Je vous souhaite un bon dimanche !