VALLÉE D'ASPE. --Le sous-préfet d'Oloron a décidé de créer une cellule de crise au lendemain de l'éboulement massif qui bloque la RN 134 à hauteur d'Etsaut
Les villages d'Etsaut, de Borce et d'Urdos, environ 300 habitants en tout, ont vécu un week-end atypique au lendemain de l'éboulement rocheux survenu jeudi soir (notre édition de samedi) sur la RN 134, au-dessus de Cette-Eygun. Les 300 mètres cubes de terre et de roche interdisent toute circulation automobile et les déviations mises en amont, en Espagne comme en France, ont assez bien fonctionné. Les habitants des trois villages voulant aller sur Oloron ou Pau, ont donc dû faire le détour par l'Espagne. Sauf à s'organiser pour emprunter à pied le tunnel SNCF de 227 m (l'ancienne ligne Oloron-Canfranc) et prendre une voiture de l'autre côté. Un tunnel « providentiel », puisque désormais seul chemin praticable le long de la RN 134, sous lequel passent maintenant les scolaires, le pain, le courrier, etc., jusqu'à la réouverture de la route.
BORCE et ETSAUT Les travaux préparatoires aux travaux de purge à l'explosif de la falaise ont démarré. Et l'objectif du sous-préfet d'Oloron, Jean-Luc Tronco, reste que la voie soit sécurisée et libérée au week-end prochain. En attendant, il a décidé de créer une cellule de crise dont les membres sont ceux qui ont participé samedi à la réunion organisée à Oloron. À savoir, les maires des villages, les représentants des services de l'État et experts qualifiés concernés par l'éboulement (pompiers, gendarmes, Équipement?). Il a notamment été décidé samedi de sécuriser l'usage du tunnel (mais l'emprunter restera aux risques et périls des usagers), de faire face aux urgences médicales par l'hélicoptère, ou par transport vers les hôpitaux espagnols voisins. S'il faut à tout prix prendre le tunnel, les experts du Groupe de reconnaissance et d'intervention en milieu périlleux aideront au brancardage. En cas d'incendie, les pompiers locaux auront le renfort de ceux du Somport. Dès mercredi les travaux de retour à la normale seront visibles. Mais il faudra ajuster le timing avec celui du passage des habitants dans le tunnel.
URDOS dernier village avant le col du SOMPORT
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