PYRENEES
LE SOMPORT
Le col, dont le nom vient de l'occitan som signifiant sommet et pòrt signifiant col de montagne, eux-mêmes venant du latin summus et portus, était l'un des passages les plus empruntés dans la traversée des Pyrénées, par les soldats, les marchands et les pèlerins sur la Via Tolosane en provenance d'Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées-Atlantiques) et en direction de l'Aragon (Camino aragonés)
Au cours des IVe et Ve siècles, les Vandales et les Wisigoths venant de France, utilisèrent cette voie relativement aisée pour pénétrer en Espagne. La voie romaine qui y mène, connue sous le nom de Via Tolosane, fut également empruntée par les musulmans au VIIIe siècle dans leur tentative manquée de conquête de la France. Le col a fait l'objet d'un partage entre France et Aragon, dans le cadre du Traité des Pyrénées (1659), reprenant les termes des usages du Traité de la Vesiau (XIIème siècle). Le col fut fortifié au XVIe siècle par les Habsbourg pour se protéger d'une invasion des Français, qui ne se produisit pas avant la guerre d'indépendance espagnole et l'arrivée du général napoléonien Louis-Gabriel Suchet en 1808. Il fut suivit plus tard par le colonel Léonard Morin, qui nota dans les Mémoires du 5e régiment (1812-1813) les dangers du col et l'horrible existence de la population de Canfranc. Les Français quittèrent l'Espagne par la même route après la défaite contre le général Francisco Espoz y Mina en 1814
Le col fut sans conteste la voie la plus populaire pour les pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle, jusqu'à ce qu'au XIIe siècle la pacification des zones contrôlées par les bandits navarrais ou basques fasse de la voie relativement plus aisée passant par le col de Roncevaux un chemin plus sécurisé. Le col présente peu d'intérêt en dehors du moderne Ermita del Pilar (1995) et de la beauté naturelle des montagnes. Saint-Jacques de Compostelle en est à 840 km.
La route qui mène au Somport
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