VESTIGES
De saint-Grégoire à saint-Antoine,
Suivant les traces des Romains
Qui, trouvant une place idoine
Ont construit dans des temps lointains,
Alors qu'ils dominaient la Gaule,
Un camp d'où ils pouvaient scruter
Les environs jusqu'à Pagole,
Nous avons, en ce jour d'été,
Prémices d'orages annoncés,
Emprunté des chemins, des sentes
Dotés de fortes inclinaisons.
Ô Dieu! que la montée est raide:
La sueur perle sur nos fronts.
Avec un bon bâton pour aide
Jusqu'au sommet nous arrivons.
Nous vyons des brebis figées,
La tête enfouie dans les buissons.
En bas, les prairies ombragées
S'étendent jusqu'à l'horizon.
Après avoir pris du repos
Sous un auvent de la chapelle,
Nous quittons le petit troupeau.
Quelques chevaux sans mors ni selle
Se dirigent au petit trot
Vers l'autre flanc de la colline.
Nous descendons tranquillement
Par un chemin plein de ravines,
Car il faut rentrer maintenat.
Le 29 /07 /1994
Monique